Juin 1794. Les forces de la République, après la victoire de Tourcoing et la prise de la forteresse de Luxembourg, essayent maintenant de mettre à terre la coalition dont l’Autriche fournit les principales forces. Mais ce qui reste des Pays-Bas autrichiens résiste avec vigueur, sous le commandement du prince de Cobourg. À Paris, les ordres du Comité de Salut public sont clairs : vaincre ou mourir, et Robespierre entend bien se faire obéir. Un général battu est un général mort. C’est le régime de la Terreur. Les Représentants du peuple aux armées, Saint-Just et Le Bas, ont eux aussi leur revanche à prendre sur leur collègue Carnot qui est l’instigateur de la victoire de Tourcoing mais prend trop de place dans le Comité. Une victoire d’envergure est nécessaire car devant les Français se trouvent des Autrichiens, Anglais, Hollandais, mais aussi des Français à la cocarde blanche. La bataille de Fleurus leur offrira une double victoire : celle prestigieuse des armes ainsi que celle symbolique et politique de la République qui fait « disparaître » le souvenir de la victoire royale de 1690 sur ce même champ de bataille.