Au début du mois de juillet 1815, quelques jours après sa défaite à Waterloo, Napoléon abdique et embarque pour son dernier exil sur l’île de Sainte-Hélène. Dans le même temps, un million de soldats étrangers, issus d’une trentaine de nations et états européens, déferlent sur la France et occupent la quasi-totalité du territoire.
Profitant de cette curée générale, la Suisse adhère à cette dernière coalition anti-napoléonienne et envahit la Franche-Comté, en menant une brève et facile campagne militaire de trois semaines. Pour la dernière et rare fois de son Histoire, l’armée suisse entra en terre étrangère et combattit des soldats français. Opérant conjointement avec les Autrichiens, elle obtint la capitulation du château de Blamont, du fort de Joux et occupa plusieurs villes et villages, jusqu’aux portes de Besançon. Elle retira ses dernières troupes en novembre 1815, après avoir également participé au siège de la forteresse de Huningue, en Alsace.
Curieux et atypique, cet épisode anecdotique constitue une page intéressante et unique de l’histoire militaire des Suisses sous le Premier Empire.