Grâce au témoignage inédit de Jean-François Cowez, nous entrons dans la grande Histoire par une porte dérobée qu'un jeune soldat du Premier Empire a entrouverte. Il nous rapporte de nombreuses anecdotes qui reflètent tout au long de son manuscrit une vie comptant plus de jours de souffrance que d’heures de gloire. Il suffit pour s’en convaincre d’imaginer le calvaire qu’a pu être à l’époque sa quête permanente de nourriture, d’un toit pour dormir et d’estimer le nombre de souliers qu’il a usés sur les routes d'Europe lors d’interminables marches. Cowez a en effet participé à la campagne de 1809 en Autriche et en Allemagne, puis celle en Espagne et au Portugal de 1810 à 1813. Capturé en août 1813, il nous fait ensuite partager son quotidien de prisonnier sur un ponton anglais grâce à un récit aussi passionnant que rare. Rapatrié à Brest, en juin 1814, il assiste l’année suivante au retour de l’Empereur. Il termine sa carrière militaire sur le champ de bataille de Ligny avant d’être rendu à la vie civile dans son village de Belgique.